C’est par un déluge de feux d’artifices que la plus new-yorkaise des métropoles européennes a inauguré Istanbul 2010, capitale européenne de la culture. On peut tenter d’ imaginer le spectacle auquel les Istanbuliotes ont été conviés sur cette galerie photos d’Hürriyet.
J’aurais bien vu l’éléphant et les girafes de Royal de Luxe associés à des musiciens et des danseurs gitans de la ville (on peut peut-être y dénicher encore quelques montreurs d’ours) et des joueurs de davul acrobates faisant une parade sur la Corne d’or..
Ca m’avait plaisir d’apprendre qu’Istanbul avait été choisie pour être une des capitales européennes de la culture, ne fusse que pour embêter ceux qui se complaisent à répéter comme des perroquets « la Turquie n’est pas z’européenne « . Sur l’article que le Monde consacre à cet événément, les habituels spécialistes se déchaînent. Ils ne se lassent vraiment pas.
Par contre Luc Van den Brande, le président du Comité des Régions (CdR) , s’est déclaré très impressionné par l’immense métropole « Au regard de son histoire, Istanbul est une part de notre héritage commun, mais c’est aussi une part de de notre futur commun. » (il va déplaire à certains en disant ça…)
On peut consulter au jour le jour le programme d’Istanbul 2010 sur ce site (en turc et en anglais).
Je n’ai pas tout épluché, mais ce projet entre l’association Atif Yilmaz et la municipalité de Küçükçekmece a l’air bien sympa.
La culture d’une ville n’est vivante que lorsqu’elle est partagée par ses habitants et qu’ils y sont le plus possible associés. A commencer par ceux qui en sont le plus exclus. C’est la meilleure façon de la rendre vivante, aussi pour ceux que ne sont que de passage. Espérons donc que la réussite d’Istanbul 2010 s’évaluera davantage au public qui d’ordinaire ne fréquente pas les musées et qui aura admiré l’exposition » De Byzance à Istanbul, un port pour deux continents », qu’au nombre de nuités de touristes supplémentaires accueillis dans les hôtels de la ville. Ce serait quand même triste que les gosses du personnel des hôtels fréquentés par ces touristes doivent se contenter de brefs reportages pendant les infos des chaînes de TV.
Il faut surtout souhaiter que ce sera la fête des artistes. Les marchands peuvent être de grands mécènes, mais si une politique culturelle devient l’affaire des représentants de commerce, (pardon, des commerciaux) c’est plutôt dans le show genre spectacle pour club de vacances, que ça donne. C’est vrai aussi pour la politique urbaine.
Certes, il y en a qui aiment …Il faut juste savoir ce qu’on préfère, les lumières ou la culture-chewing-gum.
Il est bon que soit rendu à Istanbul le rang qu’elle mérite. Elle fait partie des trois villes au monde, avec Syracuse et Tolède, où j’aimerais finir mes jours pour une somme de considérations historiques et sociales. Mais, de grâce, dites « Stambouliotes » et non pas « Istambouliotes »…
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J’avais juste fait un amalgame entre « stambouliote » et istanbuliote, d’où la faute d’orthographe (corrigée).
Istanbul reste une ville sympa, mais si ça continue à ce rythme, bientôt ce sera comme à Paris, un centre ville réservé aux affaires, aux touristes et aux couches sociales favorisées et les autres rejetés dans des lointaines banlieues dont certaines risquent bien de devenir aussi explosives qu’ailleurs.
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